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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:23

G 1273

 

Fatigués par notre nuit blanche à tourner en rond à l’île de Ronde, nous ancrons dans la première crique venue : Halifax Harbour. Minuscule et charmante baie dans laquelle la houle ne rentre pas ; le mouillage serait idyllique s’il n’y avait un câble à haute tension qui la traverse d’une berge à l’autre. Je suis tétanisée à l’idée que l’on grille comme des poulets si le mat venait à lui faire des mamours mais le capitaine a l’air sûr de lui : quelque soit l’orientation du vent, nous ne le toucherons pas.

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Nous dormons comme des loirs et décidons le lendemain matin de changer d’endroit. Des copains nous ayant recommandé Dragon Bay située à 2 miles plus au Sud. Dans un premier temps, nous pensons y aller au moteur (elle est si proche), puis l’on décide de mettre les voiles (il fait si beau) et pourquoi pas tirer un bord (pour pêcher). Que cette navigation est agréable ! Et si l’on poussait jusqu’à St Georges. Oh ! Mais il est tôt, allons plutôt à Prickly Bay au Sud Ouest de Grenada. Et voilà, l’on change d’avis comme de chaussettes (quoiqu’en bateau, on n’en mette pas trop de chaussettes) ; l’on est libres et l’on n’a pas d’impératifs.

 

 

Conditions un peu plus sportives pour arriver à Prickly dès que l’on contourne la pointe de Salines : 2 miles à parcourir dans 5 mètres d’eau face à un vent fort et une mer forcément très agitée.

G 1268La côte sud ouest de Grenada est magnifique, irrémédiablement tournée vers la plaisance, elle est découpée par des sortes de fjords offrant de très nombreux mouillages et de belles criques. On y trouve aussi de petites marinas sympathiques très agréables à vivre ; de bons endroits pour passer une saison cyclonique. 

Il y a plus d’une centaine de bateaux mouillés à Prickly mais nous n’éprouvons pas la même impression négative qu’aux Tobago Cays ou même qu’à Tyrell Bay. Car il s’agit de voiliers qui naviguent, de marins qui voyagent. Exit les français ; canadiens, américains, allemands et norvégiens sont les pavillons qui prédominent à l’arrière des voiliers. Nous sommes toujours à l’affût de voiliers avec enfants et lorsque nous jetons l’ancre, nous sommes tentés de la remonter immédiatement afin de suivre un monocoque en partance, à bord duquel nous voyons des petites têtes blondes sautiller.

 

Nous passons quelques jours à Prickly, émaillés par notre habituelle logistique : faire la lessive, les courses, trouver une connexion internet potable, fabriquer de l’eau grâce à notre dessalinisateur...

 

 

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Puis nous mettons le cap vers Clarke’s Court Bay histoire de nous trouver un mouillage un peu plus intime.

L’alizé de Nord Est est soutenu et la houle forte, pas facile de s’orienter parmi tous les récifs qui délimitent l’entrée des fjords. Nous consultons notre GPS mais nous ne lui faisons pas entièrement confiance, l’on préfère naviguer à vue et bien repérer les balises du chenal. Nous manquons même de nous en payer un, de récif, mais l’acuité conjuguée du capitaine et de son équipière, nous permet de nous rendre compte de notre erreur à temps. Nous ne faisons pas les fiers...

 

Nous repérons l’adorable île de Hog Island et décidons de mouiller à l’est dans une minuscule crique.

Nous sommes désolés de venir troubler la tranquillité du voilier déjà ancré : nous empiétons sur leur solitude, nous débarquons avec nos marmots braillards et il faut avouer que c’est à notre tour de jeter notre ancre un peu sur la leur (le mouillage étant très exigu).G 1084

Nous sommes conscients que nous perturbons leur quiétude mais nous ne résistons pas à ce mouillage solitaire.

Je me dis que l’équipière à bord ne risque pas d’oublier sa pilule avec des voisins comme nous ! Pour nous déculpabiliser, nous nous rappelons que nous ne faisons pas de bruit : grâce à nos panneaux solaires et à notre éolienne, inutile de faire tourner notre moteur ou un groupe électrogène afin d’avoir de l’électricité. D’autre part, notre éolienne (une D400) est silencieuse.

Il s’est avéré au final que nous avons bien sympathisé avec nos forts sympathiques voisins de mouillage (Casey et Jamie sur Santa Magdalena), comme quoi !

On leur souhaite Bon Vent et plein de beaux enfants (apparemment nous n’avons pas réussi à les en dégoûter).

 

Le plus surprenant sur l’île de Hog Island est que le mouillage à l’ouest est surchargé de voiliers. Vous allez me dire : logique, le mouillage Est étant trop petit. Que nenni : en une semaine passée là bas, nous n’avons vu qu’un seul voilier ayant tenté de mouiller à côté de nous et c’était... le voilier suisse (si vous vous rappelez, le même qui a failli nous défoncer la coque à Sandy Island). Heureusement, il a changé d’avis en constatant l’étroitesse de la zone ou... en revoyant ces maudits français ! Quand à Jamie et Casey qui étaient là depuis une semaine déjà avant notre arrivée, ils nous ont assurés que nous étions le premier voilier à vouloir mouiller à côté d’eux.

 

G 1088

L’autre attrait de Hog Island est le Roger’s Bar et ses apéro-barbecue géants du dimanche (ça commence vers 16 heures sur la plage, côté ouest). L’ambiance est détendue et les contacts entre marins se nouent très facilement.

Nous y sommes allés et quel bonheur pour Maya : la marmaille grouillait en tous sens ! Exit les conventions sociales compliquées, nos enfants se sautent dessus pour jouer et que je te parle en français et que tu me réponds en anglais /en allemand/ en norvégien ; ils s’en foutent de ne pas se comprendre, enfin, verbalement. Car si on les observe bien, ils semblent au contraire parfaitement communiquer.

 

 

Le hasard fait que les parents de ces enfants sont la majeure partie du temps très sympathiques et nous nous lançons dans des discussions de voyage sans préambules.

J’ai compris par contre qu’il valait mieux éviter les discussions trop politisées. Toute excitée par le dernier roman que j’ai lu (un chef d’œuvre que je recommande à tout le monde : « BRUT » de Dalibor Frioux), je suis ravie de parler avec des norvégiens car l’intrigue se passe dans leur pays en 2050. Il s’agit d’un roman « écologique » qui parle des réserves de pétrole de la planète et comment l’homme court à sa propre perte sans vouloir le réaliser. Ca raconte un monde où les avions ne peuvent plus voler. Bref, c’est très bien, très intéressant et surtout très très bien écrit.

Bon, je m’égare, c’est mon enthousiasme littéraire ou le fait d’avoir enfin accès à une connexion internet digne de ce nom, je ne sais pas. Bref, le bouquin parle donc de la Norvège (non, je ne vais pas vous raconter toute l’histoire) qui est devenue le pays le plus riche de la planète grâce à ses réserves de pétrole en mer du Nord. Cela décrit comment un pays riche peut se fermer au reste du monde tout en exploitant ce monde... Tout ça pour dire, que je me lance dans des discussions avec un couple de norvégiens (parents d’une adorable fillette) et que je les questionne sur leur pays et que malgré nos anglais réciproques approximatifs, je me décompose lorsque mon « nouvel ami » m’explique que c’est normal la récente tuerie d’Utoya, que non, le meurtrier Anders Brievik n’est pas fou car selon lui, on peut comprendre des réactions pareilles avec tous ces étrangers qui envahissent la Norvège et profitent de son système social...

En raison de la barrière de la langue, Florent ne capte rien à la discussion. Quant à moi, je me décompose : non mais, il a vu ma gueule de basanée ?

 

Les moustiques attaquant, j’en profite pour couper court et rapatrier toute la famille sur Ninamu. Ca rouspète sec : et mon barbeuc ? dit Florent. Et ma copine ? dit Maya ? Je les regarde jouer ensemble innocemment, une pure ascendante viking blondinette et une, un petit peu africaine quant même ; comment faire pour éviter aux enfants de se faire parasiter par les idées nauséabondes de leurs parents ?

 

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Hormis le superbe mouillage de Hog Island, Clarke’s court Bay dispose d’un autre atout majeur : le magasin « Meat G 1127and Meet » situé dans la marina Whisper Cove. On y trouve de la viande... fraîche et délicieuse !!! Je vous jure que l’on n’a pas eu droit à trois côtelettes gratuites pour leur faire de la pub ! Mais pour nous, c’est un bon tuyau à se refiler entre marins passant par là. Juste un message personnel aux Balboa : les côtes de bœuf ne sont pas très épaisses mais la viande est succulente. Vous pourrez faire le plein de poulet fermier, d’agneau, de bœuf, de saucisses et de poisson frais ou congelé. Le gérant de la marina étant boucher à la base, ceci explique cela. On vous recommande chaleureusement cet endroit, son bar, les patrons sont très sympas. Il y a aussi une bibliothèque où vous trouverez enfin des livres écrits en français à échanger (non, désolée, je n’y ai pas laissé « BRUT »).

 

Après notre semaine bucolique, nous quittons le sud ouest de Grenada pour la capitale Saint Georges. Le temps passe et même si nous ne sommes pas pressés, il faut penser à notre départ vers l’ouest de la mer Caraïbe.

Cependant, Mateo nous ayant un peu inquiétés au niveau santé, nous reportons notre départ de Grenada de quelques jours. Grâce aux bons conseils de notre sympathique pédiatre de Sainte Luce, nous redevenons zen et les symptômes disparaissent.

 

G 1191a

 

G 1167Le mouillage de Ross Point à l’extérieur du lagon de St Georges est rouleur le matin et la nuit lorsque le vent ne souffle pas encore. Il n’est plus possible d’ancrer dans The Lagoon car une marina flambant neuve s’y est installée. On le précise pour ceux qui auraient le guide de Patuelli qui a besoin d’une bonne mise à jour...  G 1350

Du mouillage de Ross point, il est facile de débarquer en ville en annexe, il y a des pontons.

 

La ville de St Georges est belle et intéressante. On peut y flâner une journée entière sans s’en lasser.

 

 

 

 

 

G 1317Nous profitons de cette escale pour aller « visiter » le Grand Etang. La forêt alentour se targue d’abriter une population de singes. Nous débarquons en bus (genre de taxi brousse où l’on entasse une vingtaine d’adultes comprimés), au milieu du flot des touristes des bateaux de croisière.

Quelle fumisterie en fait. Nous payons 5 EC pour accéder à un chemin de 200 mètres qui débouche sur un point de vue qui aurait gagné à être élagué. Mouais. Evidemment pas de macaques à l’horizon.

Dépités, nous prenons un sentier s’engouffrant dans la forêt afin de tenter d’apercevoir nos chers cousins. Boue, glissades et on ne trouve rien d’autres que des branches d’arbres esseulées. G 1320Bon, faudra repasser pour expliquer la théorie de l’évolution à Maya. Aux Galápagos peut être... En plus, on est bons pour une foutue lessive avec toute la boue qu’on trimballe ! 

Bref, nous ne recommandons pas cet attrape touristes. Ah ! Je suis de mauvaise foi : on a vu deux singes semi apprivoisés en repartant, sur le parking, nourris aux bananes par les gardiens afin de prendre la pose devant nos pitoyables appareils photos...

 

 

 

 

Derniers jours à Grenada, nous nous offrons la luxueuse marina de Port Louis : courant, eau, internet (qui fonctionne) ; cela représente le luxe pour nous. Cela peut vous étonner mais au fond, cela représente aussi un luxe pour les 2/3 de l’humanité, non ?

A nous les douches d’eau chaude à volonté (tout d’un coup, on oublie nos principes écologiques...).

Maya est ravie car la marina est truffée de bateaux avec des enfants et même des francophones ! Le luxe, on vous avait dit !

 

Ravitaillement frais de rigueur : légumes, fruits, viande, yaourts et nous mettons les voiles vers les Roques. Nous avons environ 300 miles à parcourir vers l’ouest cette fois ci. Les conditions météo sont bonnes, les enfants vont bien ; cette fois ci : on y va ! Yala ! Davaï !

 

G 1173

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 14:14

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Après une courte navigation, nous arrivons à Carriacou un vendredi à 15h30 ; nous nous dépêchons de mettre l’annexe à l’eau et d’aller faire nos formalités d’entrée (clearance du bateau et immigration) avant que cela ne ferme. Nous pensions tomber sur des fonctionnaires rabat-joie, énervés par ces touristes qui débarquent un vendredi, 15 minutes avant la quille ; en fait nous sommes très surpris par l’accueil chaleureux qui nous est réservé à Hillsborough : douaniers sympa, faisant de l’humour et nous souhaitant « bienvenue » avec un très large sourire. Cela change de la morgue des douaniers des Grenadines !

 

G 654 Hillsborough

 

Petite info pour les marins : nous avons rencontré un couple de français qui nous a dit avoir été taxé par ces mêmes douaniers (environ 200 euros) pour avoir tardé à faire leur entrée (en fait le lendemain de leur arrivée) et d’avoir directement mouiller à Tyrell Bay et non à Hillsborough. G 660

Apparemment, la loi exige de faire son entrée dans les deux heures suivant l’arrivée et de mouiller à Hillsborough.

 

Le mouillage devant Hillsborough étant extrêmement rouleur, nous décidons de passer la nuit à Sandy Island située à quelques miles de là. La zone est devenue un parc naturel et il y est interdit de jeter l’ancre ; des corps morts en assez bon état sont à disposition pour la somme de 25 EC par bateau et par nuit. Les rangers passent tous les jours.

 

G 616Il y a quelques années, cette minuscule île a été ravagée par un cyclone, il ne restait plus aucun cocotier. Je ne sais pas comment ils ont fait, mais il y a à nouveau un superbe écosystème sur ce petit bout de terre : plein de végétation différente et de superbes oiseaux. C’est très joli et paisible. A l’extrémité Nord de l’île, les marins de passage ont érigé un jardin de sculptures fabriquées uniquement avec les matériaux de l’île. Certains « artistes » sont bien inspirés...

 

 

Nous y avons passé plusieurs jours tranquilles, étonnés de constater le changement radical de type de bateaux et de marins entre les Grenadines et Carriacou. Pour commencer, les gens se saluent en annexe et l’on ne voit pratiquement plus de bateaux de charter.

 

Il nous est juste arrivé une petite mésaventure avec un voilier suisse dont l’étrave s’est arrêtée à 50 cm de notre coque.

G 637

Le capitaine trop occupé à engueuler ses équipiers qui n’avaient pas réussi à attraper le corps mort, a lâché la barre et s’est mis à les invectiver méchamment. Florent était sur le pont avec Mateo dans les bras et n’en revenait pas de voir ce bateau nous foncer droit dessus. Je l’ai juste entendu crier à leur encontre : « hey ! Mais attention ! ». Le capitaine a alors couru dans son cockpit et fait une méga marche arrière,

 

heureusement que son bateau était manoeuvrant ! Pas un mot d’excuse, pas une tablette de chocolat (les clichés ont bon dos), rien. On a croisé ce voilier plusieurs fois par la suite en priant pour qu’il ne mouille pas à côté de nous ; les équipiers avaient disparus...

 

 

G 593Dans le registre émotion ou plutôt conneries, nous avons fait faire de la plonger sous marine à notre appareil photo garanti soit disant étanche (compact de marque Olympus) mais il a eu un sérieux accident de décompression puisqu’une fois récupéré (grâce à mon bloc, merci Fred), il y avait plein d’eau à l’intérieur ! C’est le deuxième appareil photo « étanche » de cette marque qui ne supporte pas l’immersion. Florent m’a promis de ne pas en racheter un troisième !

 

Nous n’avons pas beaucoup apprécié Tyrell Bay : beaucoup, beaucoup trop de bateaux à notre goût. Certes ce ne sont pas les mêmes qu’aux Grenadines mais cela dénature le paysage, l’ambiance, et surtout nous ne nous y attendions pas. Nous décidons donc de tenter notre chance pour Saline Island située quelques miles au sud de Tyrell bay ; c’est qu’on aimerait bien dégoter un coin paradisiaque pour l’anniversaire de Florent qui approche. G 701

 

Saline Island est effectivement paradisiaque : eau turquoise, jolie plage bordée de cocotiers, belle végétation et ... déserte ! Le bémol est qu’il n’y est pas très facile d’y mouiller avec un quillard. Côté plage il y a 1m50, voire 2 mètres de profondeur puis cela plonge rapidement dans les 10 mètres. Au centre, le mouillage n’est pas très bon, ça n’accroche pas bien ; et nos 2m20 de tirant d’eau nous empêchent de trop nous approcher du rivage. Ajoutez à cela des rafales de 25 nœuds, un très fort courant entre l’île et le récif, et nous voilà contraints de jeter l’ancre 3 ou 4 fois avant de trouver le mouillage idéal. Florent installe deux ancres afin de contrer le très fort courant qui fait parfois des bouillons autour du bateau. Beaucoup d’efforts mais l’endroit est magique et nous sommes seuls dans ce décor de rêve. De quoi atténuer le blues de mon marin qui traîne sa quarantaine.

 

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Le lendemain, nous nous lançons à l’assaut de l’île ; nous allons l’explorer comme nous disons pompeusement par autodérision. Affublés des deux marmots, des couches de rechange, de la bouteille d’eau, la randonnette tourne court comme d’habitude soit pour cause d’attaque de yen yen ou de nonos voraces, soit parce que Maya est fatiguée, soit parce qu’il fait trop chaud... enfin, y’a toujours une bonne raison pour rentrer prématurément au bateau. Quelle frustration ! G 781

Le lendemain, j’ai la mission de monter seule au sommet de l’île (75 mètres ; non, on ne rigole pas, oui, 75 mètres de dénivelé mais plein d’embûches !) afin de prendre des photos. C’est un peu difficile de se frayer un chemin entre les broussailles, les épineux et les cactus mais arrivée au sommet, je suis estomaquée par la beauté du site. A tel point, que j’en oublie de mettre un kern afin de me souvenir par où redescendre. Pas que je risque de me perdre sur cette île minuscule mais plutôt de me faire peler vive par la végétation qui pique !

 

C’est beau : la vue sur le lagon, Carriacou et les îles environnantes. C’est beau : la solitude, le calme et la végétation...

G 871Bon, click, click, click les photos et par où je redescends maintenant ? Mer..... Bon, on va essayer par là, je crois reconnaître cet arbre, mais oui, il ressemble à un olivier, ah ! Un olivier ça ne peut pas me tromper !

J’essaye de me frayer un chemin parmi les cactus menaçants et sans trop abîmer la végétation mais à un moment une douleur exquise me transperce le genou gauche. Comme si des dizaines d’aiguilles enduites d’acide chlorhydrique rentraient profondément dans ma chair. Waou, je me retourne afin d’essayer d’identifier la plante mais je ne comprends pas ce qui m’a piqué. Tant pis, faut que je redescende de cette colline, j’espère que je ne vais pas faire un choc anaphylactique (oui, tout de suite, les trucs graves). G 725

Bon, je finis par retrouver ma petite famille au bateau mais je garderai pendant plusieurs semaines la trace des piqûres qui font plus mal qu’elles ne grattent. Bizarre.

 

Après plusieurs jours idylliques à buller, le capitaine décide de mettre les voiles. A regret, nous quittons notre superbe mouillage mais nous sommes vite réconfortés car nous pêchons un thon d’une dizaine de kilos.

 

G 986Comme d’habitude Florent est obligé de l’achever sous les remarques consternées de Maya : « mais papa, ne lui coupe pas la nageoire, il ne pourra plus nager ! » ; alors que le poisson est déjà mort...

 

 

Nous voguons vers l’île de Ronde située entre Carriacou et Grenada ; de bons copains nous ayant chaleureusement recommandé ce mouillage. Hum... hum... futurs ex bons copains peut être oui ! Je plaisante, mais l’équipage de Petrouchka a du avoir les oreilles qui sifflent ce jour là. Vous aimez les mouillages sauvages qu’ils nous avaient dit, il faut absolument que vous alliez à l’île de Ronde ! Pour y aller, on y est allé et on a même tenté d’y dormir ! Nous avons G 987passé une nuit atroce à rouler d’un bord à l’autre, impossible de dormir, de fortes rafales de vent et un sol qui n’accroche pas, le bateau qui dérape ; bref, une super escale quoi !

A 5 heures du matin, nous étions sur les starting block pour dégager de cet enfer. 

On ne comprend toujours pas comment nos enfants, eux, arrivent à dormir dans des conditions pareilles. Le problème c’est qu’ils sont en pleine forme à 6 heures du matin et nous, nous sommes cramoisis de fatigue.

Allez, malgré la pluie, on dégage vite d’ici ; direction l’île de Grenada située à 25 miles plus au Sud.

On ne déroule que le génois et l’on arrive à faire du 10 nœuds, au moins l’on avance !

 

G 1003

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