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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 18:06

TT 845

 

Nous avons environ 500 miles à parcourir des Marquises aux Tuamotu Nord. Lorsque nous quittons Ua Pou le temps est au beau fixe et le vent d’Est souffle à 10-15 nœuds. Ninamu file à 6 nœuds au  travers.

Le deuxième jour, nous changeons de cap vers Fakarava et nous sommes vent arrière.

Nous essuyons quelques grains et du mauvais temps le 4ème jour de navigation mais heureusement une éclaircie apparaît lorsque nous nous apprêtons à franchir la passe de l’atoll Toau.

Le mascaret dans la passe d’Otugi est très fort et ce n’est pas le moment pour que notre moteur tombe en panne suivant le chemin de notre guindeau électrique et du dessalinisateur... Le franchissement se passe bien et il ne nous reste plus qu’à nous frayer un chemin entre les nombreux récifs et patates de corail qui parsèment l’atoll. Nous jetons l’ancre en face de Otohorau et nous nous effondrons pour un sommeil réparateur. Nous savourons ce mouillage complètement plat : cela nous change de la houle des Marquises et des 4 derniers jours de navigation.

 

T 057   T 070

 

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Le village de Otohorau est actuellement désert ; il sert de base pour les habitants de Fakarava qui viennent périodiquement y faire le coprah et pêcher.

Il n’y a également aucun voilier au mouillage.

 

T 001 TuamotuLe lendemain de notre arrivée, c’est le déluge et l’on en profite pour récupérer l’eau de pluie. Notre dessalinisateur fuit et ne fonctionne plus correctement depuis quelques jours. Il nous reste 400 litres d’eau dans les réservoirs et nous devrons tenir 15 jours avec. A quatre et surtout avec deux enfants, ce n’est pas évident. Je me transforme en harpie qui harcèle quiconque ose gaspiller la moindre goutte d’eau. En gros, nous devrons consommer 6 litres d’eau/jour et par personne et récupérer le maximum d’eau de pluie. Nous faisons la vaisselle à l’eau de mer et nos douches sont d’abord salées avant le rinçage final à l’eau douce.

Sur notre ancien voilier Mootea nous n’avions pas de dessalinisateur, ce qui nous contraignait toutes les 3 semaines à rechercher un endroit où nous pourrions faire le plein d’eau des réservoirs du bateau. L’on vivait cela comme une contrainte (et s’en était une) surtout lorsqu’il fallait « bidonner », c'est-à-dire que nous devions aller à terre avec des jerricans de 20 litres et faire d’incessants aller-retour pour remplir nos cuves.

A présent, nous voyons le dessalinisateur comme le symbole même de la liberté en voilier et nous aurions du mal à nous en passer. De plus l’avantage est qu’il fonctionne avec l’énergie de nos panneaux solaires.

 

Après quelques jours de repos à Toau, nous partons vers Fakarava. Florent doit à nouveau remonter à la force de ses bras forts et musclés l’ancre et la chaîne.

 

T 087

 

La navigation de quelques miles au près est idyllique mais le franchissement de la passe Garuae au Nord de l’atoll est vraiment ardue en raison du courant sortant. Le mascaret est impressionnant mais l’on parvient grâce au moteur à rentrer dans l’atoll.

 

T 103   T 116

 

Le village de Rotoava est charmant ; il nous permet de faire un approvisionnement car nous n’avons plus grand-chose à manger. Epiceries, boulangerie, poste, clubs de plongée... tout y est pour faciliter la logistique de notre voyage.

 

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Nous décidons de nous rendre à la pointe Hirifa située à 30 miles au Sud-Est de l’atoll ; un chenal balisé permet de naviguer dans le lagon de Fakarava. Au départ, la navigation est idéale : nous naviguons au génois et avançons à 6 nœuds. Mais rapidement, nous essuyons du mauvais temps. Un premier grain nous permet de récupérer de l’eau de pluie. Le 2ème grain avec ses 35 nœuds de vent ne nous réjouit plus autant car des trombes d’eau s’abattent sur nous, la visibilité est nulle et on a froid ! Il faut savoir que certaines patates de corail ne sont pas balisées dans le chenal d’où la nécessité absolue d’y voir un tant soit peu !

 

T 179   T 185

 

Puis les cieux deviennent plus cléments et nous mouillons devant la magnifique pointe Hirifa : plage de sable blanc, cocotiers et bancs de sable rose.

Nous y faisons la rencontre de Jean qui habite, seul, une maison sur la plage. Il nous raconte sa vie passionnante d’ancien légionnaire. Je trouve que pas mal de polynésiens se sont enrôlés dans la légion et souvent je suis surprise par le contraste entre leur douceur actuelle et ce qu’a pu être leur vie passée...

 

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Nous achevons notre séjour à Fakarava en mouillant au niveau de la passe Sud de l’atoll devant le « village » de Tetamanu. Le temps est pourri mais malgré cela, l’on ne peut que constater la beauté des lieux. Nous y rencontrons Julie, Mathieu et leur petite Manon qui sont des globe-trotteurs-plongeurs-voyageurs. C’est en leur compagnie, de copains à eux et de Jean que nous faisons griller notre fameuse cuisse de cochon dont des marquisiens nous ont fait cadeau à Nuku Hiva. Nous nous régalons.

 

T 229

 

Hélas, nous devons achever prématurément notre séjour aux Tuamotu en raison du cyclone Gary qui se situe au Nord des îles Salomon et se dirige vers la Polynésie française. Il faut rapidement se mettre à l’abri. Nous hissons les voiles en mettant le cap vers la presqu’île de Tahiti qui est un trou à cyclone. Il y a peu de vent et pour une fois, nous cherchons les grains pour avancer plus vite ! Nous sommes même obligés de finir la navigation au moteur afin de nous mettre à l’abri à temps. La tempête est prévue dans 48 heures et il ne s’agit ni de traîner, ni d’arriver de nuit à la presqu’île de Taravao. Finalement et heureusement, le cyclone Gary épargnera la Polynésie française.

 

T 240 Arrivée Tahiti presqu'ile   T 251

 

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Nous ferons une escale de 6 mois à Tahiti : Maya en profitera pour rejoindre les bancs de l’école (pour son plus grand bonheur) et Ninamu bénéficiera d’un bon carénage.

 

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Il est très difficile pour nous de raconter Tahiti et Moorea car nous n’avons pas l’œil « neuf » de ceux qui découvrent un lieu. Florent a vécu plus de 20 ans en Polynésie dont 8 à Moorea ; quant à moi, j’y ai aussi passé plusieurs années.

Je ne résisterai toutefois pas à mettre quelques photos de la belle et paisible Moorea qui a tant à offrir que ce soit au niveau mer ou montagne.

 

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A l’issue de cette longue escale, Florent convoiera Ninamu à Rarotonga aux îles Cook. Quant aux enfants et à moi, nous nous envolerons pour un séjour d’un mois en France, histoire de revoir la famille et de se maintenir au jus professionnellement en assistant à mon congrès d’anesthésie préféré !

 

TT 750

 

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  • : Le voyage au long cours d'une famille avec 2 jeunes enfants à bord de leur voilier le Ninamu, des Antilles à l'océan Indien
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