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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 11:16

M 1702

 

Fatu Hiva est située à 30 miles au Sud de Tahuata, c’est la plus isolée des îles Marquises. Elle ne possède pas d’aéroport et n’est accessible que par bateau. Ses habitants doivent emprunter un bonitier pour rejoindre Hiva Oa ; il y a une cinquantaine de miles à parcourir et l’océan est souvent houleux. En cas d’évacuation sanitaire urgente, les conditions sont difficiles ; sans parler des femmes enceintes, qui au 7ème mois de leur grossesse, doivent être transférées vers Hiva Oa puis vers Nuku Hiva ou Papeete afin d’y accoucher.

 


Baie de Hanavave :

 

M 1743   M 1756

 

M 1701   M 1793

 

La baie de Hanavave ou célèbre « baie des Vierges » est un lieu mythique pour les voileux ; Fatu hiva étant souvent la première île où l’on accoste après la longue traversée depuis les Galápagos ou Panama. A savoir qu’en théorie, il est interdit de s’y arrêter avant d’avoir fait son entrée officielle dans une île possédant une gendarmerie.

M 1764Pour la petite anecdote, la baie des Vierges aurait été rebaptisée par les missionnaires qui désapprouvaient son ancien nom  « la baie des Verges », en raison des pitons basaltiques qui se dressent fièrement et qui font de cette baie l’une des plus belles du monde parait-il.

Nous n’échappons pas à l’émerveillement collectif ; le paysage est effectivement spectaculaire, notamment au coucher du soleil. Nous sommes seuls, mouillés dans la baie : les « tourdumondistes » sont déjà passés et les voiliers souhaitant se réfugier aux Marquises pour la saison cyclonique ne sont pas encore arrivés.

A terre, le contact avec les marquisiens est très chaleureux ; énormément de personnes nous demandent de faire du troc mais personne ne veut nous vendre des fruits contre de l’argent ; nous comprendrons vite pourquoi en faisant un tour à l’épicerie du village : il n’y a absolument rien à acheter !

Si l’on peut se permettre une petite remarque personnelle : essayer de résister à la tentation de troquer de l’alcool. Une mamie nous raconte les ravages que cela faisait il y a encore deux ans sur le quai de la baie de Hanavave. Le dimanche, les enfants avaient le triste spectacle d’hommes avachis complétement saouls sur la quai… A présent, l’ambiance est beaucoup plus familiale : il y a de la musique, les enfants jouent et nagent, les parents discutent… Je ne dis pas que le fait de ne pas troquer de l’alcool rendra l’homme violent, doux comme un agneau avec sa femme, mais vous éviterez de cautionner et de participer à certaines beuveries inutiles rendues possibles par l’obtention d’alcool « facile » (via les voiliers). C’est tellement tentant de troquer une bouteille de rhum bas de gamme et infâme acheté au Vénézuela ou à Panama contre un beau tiki marquisien ; mais ce n’est pas moral. Il y a tant d’autres choses à troquer ou à donner : petit matériel de pêche, cigarettes (oui risque de cancer mais bon…), habits, chaussures, livres…

 

M 1837   M 2060

 

Nous sommes impressionnés par la débrouillardise des « fatu hiviens » ; leur isolement les a rendu ingénieux et bosseurs ; ils semblent tous travailler : au champ, à la pêche ou dans l’artisanat.

Nous sympathisons avec Lorenzo, Marie Iris et Tevai et revenons chargés de bananes et de pamplemousses. Tevai a l’âge de Maya, elles deviennent vite copines et le lendemain nous allons faire une balade ensemble sur les hauteurs de la baie.

 

M 2075

Il y a une belle cascade dans la baie de Hanavave, nous avons mis 2 heures AR avec nos jeunes enfants pour nous y rendre. Pour y aller, il faut suivre la route bitumée qui chemine tout droit dans la vallée. Au 1er virage, à droite, il ne faut pas prendre la piste qui part sur la gauche entre les cocotiers et qui traverse la rivière. Poursuivre sur la route, dépasser la centrale hydroélectrique (2ème virage). Au 3ème virage, à droite, une piste part sur la gauche entre deux manguiers, c’est le bon chemin ! Attention aux chiens à proximité d’une maison. Le 3ème tiers de la balade est assez casse-gueule sur des cailloux glissants mais l’on trouve facilement le chemin. On arrive à une superbe cascade avec une vasque rafraichissante mais les guêpes et les hordes de moustiques gâchent un peu le plaisir.

 

M 1816   M 2076   M 2092

 


Baie de Omoa :

 

M 1958

Omoa est le village principal de l’île ; son mouillage est très ouvert et rouleur mais une petite digue toute neuve permet de débarquer assez facilement. L’on peut trouver deux épiceries « assez bien » achalandées au village et même du pain frais !

 

M 1912   M 1901

 

M 1928   M 1932

 

En nous baladant à la recherche du pétroglyphe du poisson, nous faisons la connaissance de Luis, Rudy et Bruno et même s’ils ont un petit coup dans le nez (on est samedi après-midi), ils n’en demeurent pas moins charmants et chaleureux. Florent est invité à trinquer (mais sa femme, la casse-burnes) le réfrène et c’est chargé de bananes et de pamplemousses que nous nous éclipsons.

 

M 1952   M 1940

 


La balade de la baie d’Omoa à la baie de Hanavave par la route :

 

M 2020

 

Cette balade est décrite comme la plus belle des Marquises ! Personnellement, je trouve cela excessif car même si cette randonnée offre effectivement de très beaux points de vue ; les autres îles de l’archipel ont elle aussi pléthore de randonnées méconnues (du quidam) mais plus sauvages et fabuleuses. Hélas, ce potentiel touristique pédestre est peu exploité. Il y avait bien de sérieux guides de montagne à Nuku Hiva au sein de « Marquises Rando » mais en 2012 l’association avait fermé…

Bref, on a rallie Hanavave à Omoa par la piste en environ 4 heures. Il y a 650 mètres de dénivelé et 17 km à parcourir.

 

M 1962   M 1997

La route part du quai à Omoa et les 45 premières minutes de la montée en corniche sont très raides. Puis l’ascension vers le col séparant les deux vallées sera plus douce. Au col, des tables et des bancs ont été aménagés pour les touristes. A ce niveau, un sentier descend à l’Est vers la vallée d’Ouia.

Deux cent mètres plus loin, un drôle de rocher avec un pétroglyphe de poisson se dresse là.

En descendant, ne pas être tenté de prendre le raccourci en terre ocre qui part sur la droite (trop casse-gueule).

La descente sur la baie de Hanavave est très abrupte, la pente est franchement raide et non ombragée mais les magnifiques points de vue sur la baie des Vierges compensent la souffrance.

 

M 2017     M 2019

 

M 2032   M 2040   M 2053

 

Nos différents copains nous avaient tellement parlé de Fatu Hiva et de sa baie des Vierges que nous étions impatients de la découvrir à notre tour. Nous avons été charmés et enchantés par son indéniable beauté et authenticité ; nous avons apprécié le contact avec la population mais cette île n’est pas notre coup de cœur aux Marquises.

 

M 2033

 

Le trésor est à venir et il se cache en l’île de Ua Huka, notre prochaine escale. Pour nous, et je n’ai pas peur de l’écrire, c’est la plus belle île des Marquises ; pourtant, incompréhensiblement, elle est peu fréquentée par les touristes et les voiliers.

 

M 1770    M 1887   M 1956

 

M 1889   M 1893

 

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